Tout est parti d’une simple conversation avec Sharon, une habituée de cette manifestation avec 3 participations. Défi lancé à une fin de réunion et l’effet de groupe aidant, nous voila inscrits pour la session d’automne du Boot Camp Run .

1ère épreuve et pas des moindres,  l’installation du dossard avec des petites épingles méga pointues qui peuvent faire super mal ( ne rigolez pas, c’est chaud ).

Étape 2 : sympathiser avec le Staff de Secours . On ne sait jamais, avant de tomber dans les pommes, il est préférable d’appeler à l’aide Julien/Élodie le/la beau/belle secouriste , au risque d’avoir droit à une séance de bouche à bouche avec Marcel, 51 ans , fumeur de cigarillo et amateur de maroille 5 ans d’age .

Après un dernier briefing de Sharon, qui nous rappelle la loi universelle de gravitation de Newton et le principe d’Archimède : « tout corps plongé dans l’eau ressort mouillé »  (un truc comme ça, j’avoue, je n’écoutais pas , il y avait une pitite coccinelle trop mignonne  à mes pieds), direction : l’échauffement.

Et nous voila partis , RIP la bonne odeur du tee-shirt tout neuf, tout propre, RIP la dignité d’un visage souriant sans boue sur les dents, RIP la sensation agréable du vent caressant nos bras et jambes sans griffure, ni hématome .

Les 2 obstacles, installés la uniquement pour nous mettre en appétit, passés,  nous voila face à ce que l’on attendait avec impatience : La Boue . Bien qu’un peu fraîche, celle-ci nous a mis « dans le bain » … de boue (Ba Dum tsss) . Effet indésirable cependant non anticipé, les 4 kilos pris instantanément en sortant de cette cure.

A chaque obstacle franchi, la solidarité, l’entraide et le dépassement de soi  s’expriment dans l’adversité du moment (Putain que c’est beau ! )

Des ischio-jambiers,  fessiers, biceps et triceps brachiaux sans oublier les  trapèzes et autres deltoïdes (merci Wikipédia ) le moindre muscle de notre anatomie fut sollicité.  « T’as signé ! tu vas en baver » ; Telle est la devise maison . (Et comme entendu sur place, « on a payé en plus pour ça ! » )

Recette du participant façon  Boot Camp :

• Faites mariner le participant dans un bain de boue 10 secondes
• l’attendrir en le faisant passer par des tunnels pleins de cailloux coupants, de fils électrifiés ou barbelés
• Faites cuire à feux doux.
• Servir encore chaud

Aucun obstacle ne nous a résisté, franchis par des méthodes conventionnelles ou par d’autres beaucoup moins (N’est-ce pas Sharon 🙂 ) nous avons passé chaque épreuve avec fierté et la tête haute . (Ben ouais ! sinon on buvait la tasse ).

Des doutes, de la sueur,  de la douleur, des larmes (en fait … non, mais ça fait toujours bien de dire qu’il y en a eu ), des peurs,  pour, finalement,  au bout du parcours, le tapis rouge symbole de la délivrance ultime.

Et tel des guerriers ayant terrassé un colosse à 36 tentacules (comment veux tu, comment veux tu … ), nos héros franchirent la ligne fièrs et heureux d’avoir tenu  2h46 de souffrance .

Un grand merci à l’organisation du Boot Camp Run pour nous avoir proposé cette belle aventure humaine. Dans une société poussant à l’égoïsme et au succès au détriment de l’autre, c’est bon de savoir qu’il existe encore des personnes ayant l’entraide et le don de soi  comme valeur morale.

Ce texte inspiré de faits réels comporte des éléments fictifs

(Photos de Manon et Charlène, Cliquer pour les agrandir)